L’histoire de la lavande

Depuis plusieurs siècles la lavande fait partie de l’économie rurale notamment dans les zones de montagnes sèches de Provence. Des bergers cueilleur y sont présents depuis le XVIII siècle . Les cultures de lavandes sont elles apparues au début du XX siècle pour répondre à la forte demande de Grasse, capitale mondiale du parfum.

L’histoire de la lavande

La lavande, est une plante reconnue médicinale par les Romains. Ils s’en servaient alors comme parfum mais aussi dans leur bain ou leur lessive. elle est alors utilisée dans tout le bassin Méditerranéen et classée comme une plante précieuse par les naturalistes Romains.
 
Au moyen-Âge on emploi la lavande pour lutter contre les maladies infectieuses. A cette époque les hommes pensaient que les mauvaises odeurs propageaient les maladies. La lavande était alors cultivée dans le jardin des monastères en compagnie d’autres plantes médicinales appelées “simples”. Il faut savoir qu’à cette époque les plantes étaient les seuls éléments utilisés dans la pharmacopée.

 

Dans les textes la cueillette de la lavande apparait au XIV siècle. C’est grâce au développement des facs de Marseille et de Montpellier à partir du XIII siècle et aux recherches des universitaires pour connaitre les bienfaits des plantes que la lavande et les autres simples prennent de l’essor. Elles étaient alors utilisées sous différentes formes notamment en huiles essentielles et en eaux florales.


L’essor de la lavande

C’est à partir du XVIII siècle que la lavande prend vraiment son envol. c’est la ville de Grasse qui joue un rôle important dans cette expansion.
Cette ville, forte de l’activité pastorale de l’arrière pays, était liée au traitement du cuir. À partir du XVIII siècle la mode du cuir parfumé arrive et c’est à ce moment là que les choses changent. Les tanneurs engagent dans leurs rangs des parfumeurs pour parfumer leur cuir, mais très vite les parfumeurs deviennent autonomes aux tanneurs. Dans l’arrière pays, les cueillettes de lavande se développent, on y voit des paysans bien sûr mais aussi des femmes et même des enfants, ils vendent les fleurs de lavande comme matière première aux parfumeurs Grassois. cette activité apporte de nouveaux revenus au plus modeste, d’autant que la lavande pousse toute seule sur des terrains arides et incultivables. Dans l’arriere pays la lavande freine l’exode rural de cette époque.
 
Au début du XX siècle, la France est à son apogée et la lavande aussi. Les villes se développent et la consommation de parfum avec, la demande augmente, le nombre de cueilleurs et les quantités aussi. Les communes instaurent alors des carrières sur les collines à lavandes. Peu à peu les paysans s’organisent et distillent leur cueillette directement sur les collines à l’aide d’alambic mobile.
Etant donné que l’huile essentielle peut être gardée plusieurs années, elle est vendue au meilleur court ce qui donne des revenus appréciables lors des bonnes années et permet de ce fait une modernisation des exploitations agricoles.
Entre 1920 et 1930 la cueillette est à son maximum, des équipes de travailleurs Piémontais sont embauchées, les sites de cueillette sont entretenus, parfois labourées et souvent paturées pour la fertilisation, tout cela pour avoir de meilleures récoltes et rendements. Par la main de l’homme, la cueillette sauvage est tout simplement en train de disparaitre petit à petit.

Vers 1930 la culture de lavande se développe. Quelques années avant, les coupeurs ont remarqué des plants plus vigoureux. La recherche commence et le lavandin apparait avec un meilleur rendement, une meilleure resistance mais cependant des propriétés médicinales moindre, peu importe car il est destiné à la parfumerie.

Le lavandin est un hybride stérile de la lavande donc le bouturage s’impose.
C’est alors que la mécanisation arrive. Félix Esseric invente la première récolteuse et des alambics.

Au début des années 50, les cultures se déplacent vers les plaines et les plateaux.

LE DÉCLIN DE LA LAVANDE SAUVAGE

Les produits de synthèse font leur apparition, le lavandin moins couteux remplace la lavande fine.
Les cueilleurs disparaissent petit à petit, les carrières aussi. L’exode rural aidant, les garrigues se ferment peu à peu et la cueillette de lavande fine se perd avec ses secrets…

On en cultive un peu dans les champs car elle reste cependant utile pour la parfumerie de luxe, la phyto et aromathérapie mais très peu développé à cette époque car la préférence va au médicament.

 

Il reste cependant une poignée d’irréductibles qui continuent à cueillir des plantes sauvages à entretenir le milieu et à favoriser le retour vers les médecines douces. De plus en plus de personnes se tournent vers les plantes avec un retour au “naturel”, ceci aidant le métier de cueilleur à refaire surface en douceur.


QUELQUES CHIFFRES SUR LA LAVANDE

Depuis 1980 et l’apparition d’une maladie mal expliquée “le dépérissement prématuré des lavandes” la culture de lavande officinale a fortement chuté en France jusqu’à disparaitre dans certaines régions comme en Ardèche et dans le Quercy.

 

50% de la production mondiale reste cependant francaise. Les autres pays producteurs étant la Bulgarie, l’Ukraine et même la Chine.

Il ya en France environ 14 000 Ha de lavandin cultivé contre 3500 Ha de lavande et 90% de la production mondiale de Lavandin est française.

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